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Second signe de feu, le Lion représente la projection de soi (Bélier = projection vitale; Sagittaire = projection du groupe humain). L'individu exprime autour de lui l'image qu'il veut donner de lui-même.
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Vous êtes doté d’un métabolisme actif, votre énergie est puissante, et celle-ci dépend en grande partie de votre volonté mentale.
Vous aimez prendre des repas gourmands et riches en calories, ce qui correspond à votre besoin inné de bonne chère.
L’alimentation est pour vous un plaisir et doit le rester, qui vous sert à vous donner les jouissances gustatives dont vous avez besoin pour vous sentir pleinement exister.
Votre énergie, et votre activité quotidienne font que vous avez besoin de plus de calories que la moyenne.
Votre besoin de dépassement de soi, de compétition, mobilisent votre extrême puissance musculaire et ceci vous permettra de stabiliser votre poids si vous ne délaissez jamais les activités sportives.
Vous êtes capable de gloutonner les gourmandises, des plats riches, pour passer à des périodes de diète très stricte, et pour vous prouvez que vous contrôlez votre corps.
Toutefois, cette tendance peut devenir excessive et désorganiser vos fonctions naturelles sur le long terme.
Pour perdre du poids, vous avez avant tout besoin de ne jamais arrêter une activité physique de façon régulière, et qui vous permette de libérer votre trop plein d’énergie.
La sédentarité est votre ennemi numéro un.
Si vous avez arrêté le sport depuis longtemps, reprenez par des assouplissements, puis passez progressivement à la vitesse supérieure : deux fois par semaine, une scéance de musculation, de cyclisme, tennis, course à pied, retonifiera vos muscles.
Ne cherchez pas à faire des coups d’éclats rapidement, cela vous démotiverait ensuite, misez sur la durée.
Comment en vouloir aux natifs du Lion de vouloir rayonner autant ? Ils sont nés sous le signe du Soleil, centre de notre univers.
Le défi d'un Lion, signe de feu et signe fixe, est de créer.
A commencer par se créer lui-même.
Etre un enfant-Lion n'est pas toujours facile, car si l'entourage n'encourage pas cette autorité naturelle du Lion, l'enfant va la refouler et devra faire un effort supérieur à l'âge adulte pour la retrouver.
Lorsque le Lion est parvenu à se "créer lui-même", c'est à dire à trouver sa juste place, le domaine où il fait autorité, il n'a plus besoin "d'en faire des tonnes" dans le paraître, la générosité, la prise de parole.
Il sait qui il est et ceci s'impose alors aux autres.
Le Lion est concerné par tous les modes de création, notamment les enfants.
Alors que la Lune est le parent de type "mère nourricière", le Lion est le parent de type "père fier".
Il est également souvent un artiste, aidé en cela par sa forte "présence", son allure.
Le Lion n'est pas un aventurier, il est assez casanier mais aime être entouré, montrer sa superbe, sa générosité.
Lion célèbres : Carl Gustav Jung, Bill Clinton, Napoleon Ier, Alfred Hitchcock, Madonna, Mick Jagger, Robert de Niro, Sean Penn, Pierre Bourdieu, Arnold Scwartzeneger, Fidel Castro, Yves Saint Laurent, Pete Sampras
Le Lion réagit à toute situation qui enferme, délimite, ligote : se libérer, se surpasser, briser ses chaînes, sortir du ghetto, triompher de ses adversaires, vaincre les encerclements, refuser la fatalité, la paralysie, le sur-place, l’embourbement. Oser, se dégager, se comporter en héros, résoudre, s’étendre, conquérir, rayonner, franchir les obstacles, augmenter son pouvoir, s’émanciper de toute tutelle.
Induction positive : le conquérant.La concentration de l’inhibition protectrice sur un champ restreint permet d’immuniser le plus précieux, caparaçonner l’essentiel, protéger le noyau vital. A partir de cette place forte verrouillée, on a toutes les audaces, tous les courages, on peut rayonner en toute sécurité. Egocentrisme ouvert, magnanimité, générosité, etc.
Lenteur d’excitation : l’infaillible.Le souci d’organisation et de maîtrise est clairement affiché : il s’agit ouvertement de légiférer, de commander, d’être le chef. Ambitions élevées, tenaces, persévérantes, passions fortes, durables, obsédantes. Les audaces sont gérées prudemment, les conquîtes fortifiées et progressivement étendues. On pense à tout, on veut être le seul maître de soi, sans rien laisser au hasard. Pouvoir rayonnant dû à un profond self-control.
Sens des dosages : le magnanime.
On passe du sens des ensembles au sens des contraires : il faut doser entre la collusion avec le milieu et l’échappatoire individuelle, combiner audaces offensives et gestion des acquis, vaincre l’adversité tout en restant magnanime, établir son pouvoir sans (trop) ligoter les autres. On compose avec l’ennemi pour mieux le vaincre. A la longue, le sens de l’intérêt général (ensembles) peut perdre du terrain au profit des contraires : on tire alors individuellement les marrons du feu. L’ambivalence bien dosée permet d’être dirigiste en restant libéral : c’est la politique de la "corde longue", qui permet de laisser un maximum de liberté apparente à autrui pour mieux le dominer.
Le champion magnanime sait asseoir son pouvoir sur le monde en laissant juste ce qu’il faut de miettes à ses adversaires pour qu’ils lui en soient reconnaissants.
L’infaillible magnanime cumule les victoires, gère ses lauriers en encensant les autres, voire même en les aidant à parvenir à des hauteurs (presque) aussi élevées que les siennes.
Aucune subtilité, aucune finesse, aucun sens des analyses différenciatrices complexes : c’est un éléphant dans un magasin de porcelaine. Pas de mesure, pas de tact, pas de réserve : il est mastoc, envahissant, lourdaud, met les pieds dans le plat. Pas d’esquives, de nuances, de discriminations d’orfèvre : le Lion inadapté manque de sophistication, est incapable du minimum d’hypocrisie ciblée indispensable au jeu des rapports sociaux. Il est simpliste, téméraire, gaffeur, "hénaurme".
Vitesse d’inhibition inadaptée : le paniquard.Il angoisse au sujet de sa liberté personnelle, de son crédit, de son pouvoir de surpassement. Il a irrationnellement peur qu’on s’en prenne aux points vulnérables (réels ou imaginaires) de sa cuirasse. Ce peut être le téméraire sur la défensive, faisant avorter ses initiatives tartarinesques par subite crainte de leurs résultats, quitte à bluffer ou fanfaronner pour donner le change. Devant de réels dangers, il préfère la fuite en avant pour ne pas déchoir, à moins qu’il ne batte soudainement et honteusement en retraite dans une indescriptible panique.
Phase paradoxale : le gonflé.
Si les événements réellement et objectivement graves ne provoquent chez lui qu’indifférence, il n’en est pas de même dès qu’il y a atteinte mineure à ce qu’il estime être ses points vulnérables. Titillez son orgueil, vous déclenchez des tempêtes. Annoncez-lui une catastrophe générale, il demeure flegmatique. Il survalorise l’exploit, l’énorme, l’ornemental, minimise l’anodin, le subtil, le sous-jacent. Il sous-estime les obstacles réels, les dangers sérieux et garde une confiance aveugle dans les paris osés, les initiatives téméraires. Montrant trop son désir de vaincre et de dominer, il risque de se faire voler ses victoires par de plus malins.
Le gaffeur gonflé est un matamore impulsif adoptant la stratégie du bulldozer éclairé au néon : on déjoue aisément ses offensives tyranniques-colonialistes.
Le paniquard-gonflé planque des inavouables faiblesses sous des tonnes de médailles pseudo-protectrices. Il se dégonfle vite devant les dangers réels.
Succédant au Cancer, la phase léonine représente l’excitation déblocage, l’élément nouveau qui surmonte l’obstacle (force mieux dirigée, conception moins diffuse de l’impasse). Hercule, héros léonien, n’a pas d’entraves, des dieux acrimonieux se liguent contre lui, Junon lui dépêche un serpent : il l’étrangle. On espère que les écuries d’Augias viendront à bout de son souffle : rien n’y fait, ni le lion de Némée, ni l’hydre de Lerne, ni les cent vierges ; il mourra des soupçons de sa femme.
Soyons attentif à ce champion du déblocage, il symbolise l’homme tenant en échec les vents contraires, enjambant la fatalité à la surprise des pessimistes. Ce qui était tenu pour immuable se découd. Là où se trouvent un rébus, un record censément imbattable, un Rubicon infranchi, tôt ou tard passe Hercule pour congédier l’impossible.
La psychologie du léonien fort est dominée par le mécanisme de déblocage. Le pouvoir doit s’aligner sur le vouloir. Il ne supporte pas les frontières, il se permet quand on hésite, tranche où l’on tergiverse et commande où d’autres obéissent. Son impulsion désintègre l’ordinaire, c’est l’assaut d’une volonté décidée à briser ses tutelles.
Cependant le caractère léonien ne suit pas exclusivement une politique de hauteur. Les limites du humble, du pauvre, peuvent être franchies par une plus grande indigence. Il n’y a pas de sens unique dans ses prouesses, ce qui importe c’est d’éviter la situation quelconque et d’être épargné par le nombre, le médiocre milieu. Il se trouve donc brave entre les braves, Roi des rois ou premier des gueux : animé par sa volonté de dépassement et de distinction.
Le léonien atteindra la négation de lui-même en se pliant au-dessus de sa passion. Voué à la décristallisation, il en oublie ses propres œillères. Après le Moi conservateur, il combattra le Moi révolutionnaire. Non point pour se tenir en une tiède médiation, mais par réaction contre un rôle définitif. Ce Signe représente la faculté de se régénérer soudainement, de se déterminer au mépris des instincts, des traditions et habitudes, bref, par volonté. Napoléon Bonaparte usait avec la même sérénité des forces du bien et des forces du mal ; il avait surtout le pouvoir d’échapper à sa propre légende.
Celui qui poursuit l’illimité souffre des hommes et de sa condition de semblable, mais un double programme le stimule : s’élever par rapport à la masse, se transformer par rapport ace que l’on est. L’orgueil léonien découle ainsi d’une foi insensée dans le Vouloir. D’ailleurs, s’il est dévot, il suppute en Dieu un pouvoir objectif et serein dans son exercice, nécessairement infaillible, sa qualité d’absolu excluant la moindre visée intéressée. On imagine combien l’émulation léonienne est méritoire : il s’agit d’acquérir un commandement au-dessus de toute comparaison ; de trôner au nom d’une autorité indiscutable. Il y a là un effort d’identification au Surmoi qui met en relief dess valeurs idéales : maîtrise de soi, grandeur, objectivité, conduite exemplaire par le courage physique ou les vertus du caractère. Ainsi tes traits fondamentaux du Léonien répondent d’une source unique : le déblocage ou liberté de se dépouiller des autres et de soi, faculté de maîtrise et de dépassement.
L’Espace est le milieu d’expansion élective (1) du type Lion, il y rayonne ; c’est un spectaculaire, un homme qui se situe dans l’étendue pour la remplir de son importance. La fonction Sentiment, en poursuivant son processus de concrétisation, prend au Lion des aspects tangibles. Ce Signe est dévolu aux objets de l’amour (concentration du sentiment) : les enfants, les plaisirs, les liaisons, les œuvres d’art, etc. L’adaptation du type Lion se fonde sur les affinités du cœur et l’exaltation de l’âme sensible : culte du beau, apologie du héros et de Ia passion. Le Moi s’efforce d’attiser l’admiration ou ses substituts (considération, dévotion, respectabilité), mais rien ne vaut une passion à laquelle il puis se tout entier se donner (si celle-ci lui retourne un sentiment de puissance). Le type Lion a des atouts pour provoquer, entretenir ou éteindre le climat propice aux desseins du cœur. Il est aussi bien courtisan que diplomate. Au registre supérieur, les thèmes de Devoir et de Religion, issus de la fonction Sentiment, se précisent.
Dans une saison en concentration, Le Lion, au point central de la saison, se signale comme une"concentration de concentration". Cet aspect n’est pas négligeable. II nous renseigne sur la notion d’individualité. Nous y verrons aussi l’opération de réduction au "Je", centre de la personnalité consciente.
Le mécanisme d’induction positive présente d’autres possibilités. Les amateurs de stratégie échiquéenne comprendront ce processus. Lorsque le Roi, clef de la partie, est efficacement protégé par le roque (ici inhibition concentrée), les autres pièces se vouent à l’offensive. L’immunisation d’un point capital libère l’activité agressive ; tandis que l’inhibition diffuse, en répartissant la défense sur l’ensemble, ne peut envisager une attaque magistrale, l’inhibition concentrée crée un sentiment d’invulnérabilité qui décuple l’audace.
Le Moi léonien, renforcé, organisé, sûr de l’immunité, soupèse le monde. Tout est permis à celui qui s’est délivré de la crainte. La tentation d’outrepasser ses droits n’en est que plus forte et nombre léoniens y cèdent à plaisir. Le cynisme seigneurial, le brigandage royal, se justifient autant d’une situation de supériorité (impunité, loi du plus fort) que de prétextes moraux. En ce sens, le léonien préconise l’ajustement des conceptions morales au pouvoir de domination. La formule "Si Dieu le veut, je le veux..." s’inverse facilement.
Effets et conséquences de l’induction positive varient selon le réflexe mis en inhibition. Inhibons l’égoïsme, et nous aurons la galerie des Lion magnanimes ; inhibons les instincts fondamentaux affectés à la sécurité du Moi, et l’induction riposte par les idéaux de virilité audacieuse, de force noble.
A la base de l’induction, nous devons trouver une inhibition spécialisée. Qu’est devenue la protection diffuse du Cancérien, cristallisée par le Lion ? Un égoïsme conscient, organisé, divinisé. La conscience de soi... ce point le Léonien le sait inattaquable. On peut me voler, se dit-il, m’aliéner, m’interdire, s’acharner contre tout ce que j’ai, mais nul ne peut m’empêcher de m’admirer et de me déclarer moralement fils de Dieu. L’auto-estimation s’est réfugiée dans les cellules incoercibles du "Je".
Le Lion sera le centre de la subjectivité concentrée, capable d’induire une objectivité rayonnante (c’est-à-dire égocentrisme, intérêt pour le monde à partir du Moi-Je au centre de ce monde).
Avec l’induction positive (excitation autour d’un foyer d’inhibition protectrice), la constitution paranoïaque prend toute sa signification (abstraction faite du sens psychopathologique). Les lignes directrices du paranoïaque sont celles du Léonien : culte du chef, appréciation personnelle du juste et du moral, orgueil, instinct dominateur. Persévérance et ténacité deviennent, avec le déblocage, propices à une construction dans le neuf. La persistance de l’excitation peut encore braquer l’individu vers un but à étapes multiples ; par déblocages successifs il devient un robot à succès. Bien qu’il sache exploiter à fond une position acquise, la nécessité d’un triomphe permanent sur le passé le harcèle.
Le sens de l’organisation est développé : il s’agit parfois de refaire le monde selon des principes dégageant l’individu des demi-teintes. Chacun a la place de son pouvoir et se maintient contre le flot des ambitions inférieures. Le régime léonien est celui des castes soucieuses de s’accroître, et pointilleusement hostiles aux mésalliances.
Conjuguée à la concentration, l’inertie d’excitation entre en surcharge. Le léonien cumule alors les responsabilités : il doit penser à tout, être partout à la fois, travailler au "forcing". Rien ne va sans lui. II finit par rendre l’atmosphère irrespirable en créant des conditions de vie anormales. Parfois, son comportement exemplaire devient insupportable. Une intégrité jamais prise de court, une magnanimité qui se passe de retour, finissent par le rendre odieusement respectable. L’instinct n’est pas dupe de cette sainteté orgueilleuse, de cette âme blanche pivotant autour de l’orgueil le plus noir. Tôt ou tard, le léonien est écrasé par son hyper-valorisation, les proches se déchargent invariablement sur lui ; réduits au rôle de servants, ils trahissent le Maître faute de l’égaler.
La formule "force d’excitation, lenteur d’excitation" reflète la puissance du Lion dans l’action. L’extraversion débloquante est soutenue par une gestion rationnelle de l’énergie. La lenteur d’excitation permet une dépense sans à-coup aussi bien qu’une impulsion brutale et massive. Cependant, des conflits peuvent se présenter entre l’excitation aspirant à la résolution d’une situation limitative et l’inertie qui tend à s’implanter dans les avantages acquis. On peut donc distinguer un groupe "F+" qui comprendrait l’individualiste, l’ambitieux effréné, le héros, le champion, le révolutionnaire, et un groupe "L+" comprenant le potentat, le mandarin, le curateur.
Dans le déroulement du destin, le caractère évolue naturellement de "F+" à "L+" (ce que l’on peut appeler faculté de vivre sur sa lancée).
L’évolution saisonnière amène le stade Lion à la détérioration de la force de composition, au renforcement du sens des contraires. Généralement, la conduite du léonien semble dépourvue d’équivoque ; un examen attentif le révèle sujet aux compromissions. Tout en sachant doser son opportunisme, il est homme de salon. Brillant en compagnie mais point familier, son amitié même a des mystères. A l’occasion, il traite l’ennemi en hôte généreux. Dans son cœur, sympathie et vindicte voisinent sans qu’il en résulte une confusion.
L’association des deux forces (composition-exclusion) permet une grande richesse d’adaptation. L’ambivalence, maîtresse de son jeu (appelons-la ambivalence utile), donne au comportement une ambiguïté qui défraie l’entourage (l’intéressé y trouve l’occasion de se renouveler). C’est dans les marges imprécises ou les définitions plastiques que se trame la comédie humaine ; des intrigues se nouent et se dénouent : on est pris, on croyait prendre ; on triche, ou se vole mutuellement dans le pur respect des codes et délicatesses mondaines.
La participation du léonien à la vie collective porte l’empreinte de plus en plus accusée de la personnalité. On accable facilement le léonien d’intentions narcissiques : sa générosité n’est qu’une pure publicité, son grand cœur un cachot de tyran et ses amours autant de paliers d’une ascension déguisée. II ne faut pas oublier que l’évolution (orientée vers l’exclusion) conduit le Léonien à rejeter ce qu’il a adoré ; par déception, par tactique, il finit par tirer l’échelle.
La baisse de susceptibilité nerveuse rétablit la cohérence du système excitation-inhibition. La conduite est moins alambiquée ; l’être a perdu cette vulnérabilité diffuse qui l’exposait à toutes les influences ; cependant sa susceptibilité reste assez élevée pour troubler le sens des intensités.
Nous savons que le léonien se fait un devoir de garder son calme dans les circonstances les plus graves. Les événements extraordinaires qui frappent l’attention commune le laissent indiffèrent ou peu intéresse. II reçoit avec flegme la nouvelle d’un désastre, l’annonce d’un succès. Par contre, les faibles excitations déterminent chez lui des réactions toniques surtout lorsque sa conscience est braquée sur les nuances de la vie mondaine ou affective. L’amour, l’orgueil, l’ambition, sont aux aguets. On connaît leur perspicacité.
La subtilité conditionnelle se traduit chez le léonien par l’amour des formes. Aussi trouve-t-on dans ce signe des vérités "gonflées", une façon particulière de focaliser des valeurs qui, en dehors de leurs ornements, perdent toute singularité. Le complexe aristocratique du Lion témoigne de la phase paradoxale. Le "noble" utilise en effet des critères super-tamisés : l’honneur, la dignité du rang, l’élégance du geste, l’originalité. La fonction Sentiment est très conditionnée au Lion ; on lui reprochera d’aimer la femme comme une parure. Cette subtilité n’excluant pas les appétits vigoureux, le léonien paradoxal s’expose à de pénibles contradictions (conflits entre "l’amour-sexuel" et "l’amour-social").
Sans une âme authentiquement forte, les qualités léoniennes ne sont que présomption, vantardise, illusion. et leur dégénerescence affecte les spécialistes du "culot" faisant leur morale au gré des besoins du moment.
L’irretenue, sous la forme arriviste, ne recule devant rien pour se tailler une large place au soleil.
Parfois, la désadaptation se signale comme l’isolement de l’impulsif dans une société quadrillée, codifiée de bas en haut. Une société semée de chicanes, où seuls les hommes doués d’une élasticité de souris parviennent à s’épanouir, ne saurait satisfaire les tempéraments abrupts. Au sein d’une pareille collectivité, l’impulsif se heurte aux institutions lentes et rituelles. Il reste à l’homme trop agissant d’entrer dans les milieux extra-Iégaux ou de choisir une carrière à impulsions légalisées (armées ou polices spéciales).
D’une façon particulière, le manque d’inhibition du léonien se définit comme une faiblesse du pouvoir de différenciation (d’où l’importance de la désadaptation sur le plan social). En tant que synonyme de mentalité obtuse, le manque d’inhibition différentielle concernera la conscience épaisse de I’Adjudant Flick, prototype de brutes incarnant un mot d’ordre à l’exclusion de toute finesse. L’homme privé de faculté discriminatrice va vers la bêtise d’en-dessous de la bête.
Militant rêvé d’une doctrine, il alimente l’activisme aveugle, la fidélité inconditionnelle à l’Idée-force. Par son manque de sélectivité le type Lion faible suit les gros effets de fanfare, réagit à l’énorme et au sommaire. Sa connaissance d’autrui est simpliste, sa conception du monde élémentaire. Être entier, revient alors à se faire une réputation dans la démesure et l’opacité.
L’assurance acquise par la fonction Pensée depuis le stade Cancer, ajoute au subjectivisme une tournure pédante. Substituée à l’intuition ou mêlée à elle, elle produit le style apodictique, le goût des prophéties et des sentences définitives. D’autre part, la logique peut avoir recours au spirituel, se référer à des tables saintes : d’où des orientations dogmatiques, des exégèses spécieuses. S’il s’agit d’une confusion avec la fonction sensation, les démarches de l’esprit auront le poids d’une expérience sensible (ce qui les rend indiscutables) ! La pensée constituera une sorte de physiocratie en s’appuyant sur des indices matériels qu’elle survalorise.
C’est sous son aspect d’émotivité alarmiste que la vitesse d’inhibition se manifeste ici. Le Dr Brétéché à signalé la constitution émotive du solaire et ses états psychasthéniques. Les craintes portent notamment sur le crédit personnel. Est-on suffisamment loué, apprécié, respecté ? L’être est traqué par une hostilité imaginaire ; on envie sa position, on salit son blason, on agit à l’envers de ses ordres. Lui-même se juge indigne des tâches courantes. Si le Moi est faible, non seulement il accepte les remontrances mais il les provoque. C’est la victime idéale du devoir, du genre disciple torturant les augures pour suivre les préceptes du Maître. La vitesse d’inhibition lui donne assez de subtilité pour lire les signes de sa disgrâce. Ils sont partout qui lui gâchent le boire et le manger (la composante défensive de l’inhibition évite un véritable martyre, l’anxiété suffit). Combien de monarques, de dignitaires, de pontifes pointilleux sur leur entourage, s’entourent de flatteurs et de porte-bonheur dont ils sont mal satisfaits ?
Par la vitesse d’inhibition, l’impulsif du Lion est averti du danger de pousser trop avant son audace. II n’a pas l’abandon du Bélier, il est sensible à la sécurité de ses arrières. La résultante de l’irretenue et de la crainte touche les "durs" soudainement évaporés lorsque la force change de camp. L’association a d’autres conséquences ; ce peut être l’existence traquée du hors-la-loi prisonnier d’un binôme attaque-défense ; ce peut être le remords après la faiblesse, l’angoisse après l’exploit. Si la faiblesse d’inhibition domine, la peur (v-) est le moteur d’une fuite en avant.
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