Mercure conjoint Vénus fait d’excellents artistes, à la recherche d'harmonie, d'échange, de partage.
L'expression est harmonieuse et agréable. On est toujours à la recherche d'une relation au monde conviviale, sans heurts, sans affrontements, sans polémiques et sans violences verbales. On veut participer et s'accorder, mettre les personnes en relation, créer une ambiance consensuelle entre les gens...
Le sujet est pourvu d’un riche clavier de mots, d’images et de modèles qu’il sait à merveille rendre à la fois distrayants et attrayants, amusants et émouvants. Un rien l’intéresse, le séduit, l’étonne et le tente.
Disponible pour toutes les rencontres, curieux de connaître êtres et choses dans leur diversité, leurs multiples facettes, il sait aussi nouer avec ceux qui font écho à sa sensibilité de tendres relations privilégiées.
Il s’émerveille, s’attendrit, à la fois curieux et gourmand des plaisirs de la vie.
Détendu, ludique, sensible, affectueux, il veille à ce que ses amitiés et ses amours ne s’enlisent dans aucune habitude, aucune contrainte qui émousserait le plaisir de la fête et la joie de la découverte.
Son goût des abstractions subtiles ou saugrenues va de pair avec une forte sensualité : rien ne l’intéresse vraiment qui n’éveille en même temps tous ses sens.
Et s’il lui arrive d’ironiser, c’est toujours avec gentillesse, en veillant à ne pas blesser.
Dissonance équilibrée : le sujet passe alternativement d’une ouverture communicative tous azimuts (Mercure) à la des relations privilégiées (Vénus), sans pouvoir se résoudre à choisir. Selon que l’une ou l’autre fonction domine dans son vécu, il peut adopter les attitudes suivantes :
Si Mercure domine : le sujet, trop mobile, trop instable, trop dispersé, est incapable de s’attacher durablement à quelqu’un ou quelque chose. Partisan d’une liberté sans but et sans contraintes, il craint par dessus tout de se retrouver prisonnier d’une relation privilégiée basée sur des émois et des sensations partagées.
Aussi préfère-t-il multiplier les rencontres anecdotiques, sans conséquences ni lendemain, plutôt que de devoir laisser s’exprimer les élans de son cœur, qu’il a plutôt sec. Il se réfugie dans les abstractions, les futilités, l’ironie ou le jeux de mots pour résister à l’appel des sens, à la tentation de tomber amoureux.
Il ne prend aucun lien affectif au sérieux : les sentiments ne sont pour lui qu’une pantomime divertissante.
Il raille les délicates perceptions esthétiques et multiplie les agaceries plutôt que d’accepter de montrer sa tendresse.
Si Vénus domine : quand il aime, quand il s’attache, le sujet perd toute fantaisie, toute drôlerie, tout esprit ludique. Il prend extrêmement au sérieux ses engouements, ses sympathies et antipathies, goûts et dégoûts épidermiques. Incapable de prendre des distances vis-à-vis du langage, un mot le touche, une phrase le blesse, un adjectif le ravit sans qu’il sache très bien pourquoi. Dans son optique, on ne badine pas avec l’amour. Ses relations privilégiées, les tendres et voluptueux duos qui charment son cœur se développent au détriment de sa curiosité, de son ouverture spontanée à la diversité des êtres et des choses. Fermé à la nouveauté, à l’inconnu, il ne se laisse séduire et tenter que par ce qu’il a déjà éprouvé, ce qui éveille un écho dans sa sensibilité. Sa sensorialité insatiable et capricieuse le rend sourd aux abstractions et incapable de malice.
Dissonance maîtrisée : le sujet a durement appris qu’il y a un temps pour les découvertes distrayantes et un temps pour vivre ses amours, affects et émois, et sait sans fausse note alterner ces deux fonctions.
Dissonance sublimée : le sujet a délibérément sacrifié tout attachement charnel ou affectif au nom de sa curiosité insatiable, ou abdiqué de toute fantaisie intellectuelle au profit de tendres et voluptueux sentiments.