Champs et moissons, dans toute la France. Europe centrale et méridionale ; Asie occidentale et centrale ; Afrique septentrionale.
Les jeunes feuilles sont bonnes crues (à ajouter aux salades) comme cuites en légume, ou ajoutées aux soupes.
Les boutons floraux peuvent être consommés cuits à la vapeur, ou rissolés dans du beurre et servis comme légumes.
Les pétales peuvent servir à décorer des salades, faire de la confiture, des bonbons, des sirops, des tisanes, etc...
Les graines peuvent être mangées crues, ou légèrement grillées.
Les pétales contiennent du mucilage, du saccharose, une substance colorante, et un alcaloïde peu toxique (rhoedine).
Comme tous les pavots, le coquelicot a des effets narcotiques dus aux alcaloïdes qu'il contient. En phytothérapie, on utilise ses pétales séchés, dont on fait le plus souvent des tisanes. Ses effets apaisants se font sentir sur l'adulte, mais surtout sur les jeunes enfants (on mélangeait autrefois du coquelicot à la bouillie des enfants pour faciliter leur sommeil). Par ses propriétés émollientes, sédatives et béchiques, le coquelicot est un calmant de la toux et des irritations de la gorge. Il est alors utilisé sous forme de pastilles à sucer. Il existe un sirop de coquelicot.
Sont très proches du coquelicot et souvent confondues avec lui deux espèces de pavots, P. dubium, ou pavot douteux, aux fleurs plus claires, et P. hybridum (pavot hybride), dont les pétales foncés portent des taches noires à leur base. Autre espèce voisine, P. argemone (pavot argémone), de petite taille et dont les pétales ne se chevauchent pas.