La racine de curcuma fraîche (à trouver en magasin bio) est un régulateur de l’inflammation extrêmement puissant en interne.
On peut la passer en jus pour désenflammer ses intestins.
Il est intéressant de l’associer au poivre noir ou au gingembre pour multiplier les effets de la curcumine (principe actif du curcuma).
Une fois moulu, le curcuma est une source de fer.
Recette du Lait d'Or (Boisson ayurvédique)
Les chercheurs pensent que les effets antioxydants et anti-inflammatoires de la curcumine peuvent jouer un rôle dans la prévention et le traitement du cancer. La curcumine inhiberait la prolifération des cellules cancéreuses en agissant à divers moments de leur développement et elle favoriserait la fabrication d’enzymes qui aident le corps à se débarrasser des cellules cancéreuses.
La prévalence de plusieurs cancers (du côlon, du sein, de la prostate et du poumon) est moins élevée dans les pays asiatiques où l’on consomme beaucoup de curcuma.
La consommation de curcuma pourrait être associée à une baisse du risque de cancer chez les fumeurs. Chez des patients à risque, des doses de 1 g à 8 g de curcumine par jour pendant 3 mois sont parvenues à faire régresser certaines lésions précancéreuses. Enfin, le nombre et la taille des polypes intestinaux de personnes atteintes de polypose familiale ont diminué sous l’effet de la curcumine (480 mg, 3 fois par jour) associée à la quercétine (20 mg).
Utilisée seule ou en association avec la chimiothérapie, la curcumine (8 g par jour) a permis, dans quelques cas, de stabiliser l’évolution du cancer du pancréas. Cet effet a également été observé chez des patients souffrant de cancer colorectal.
Mais la biodisponibilité de la curcumine est très faible. Elle est peu absorbée par les intestins et la fraction absorbée est rapidement transformée par le foie et éliminée. Les quantités qui se sont révélées efficaces dans les expériences in vitro sont donc difficiles à atteindre dans l’organisme. C’est une des raisons pour laquelle les essais cliniques utilisent des doses si importantes et se focalisent sur les cancers du tube digestif où les quantités de curcumine demeurent élevées.
La curcumine augmente les effets thérapeutiques de la radiothérapie et de la chimiothérapie en rendant les cellules cancéreuses plus sensibles à ces traitements. Elle pourrait aussi réduire leurs effets indésirables.
Le curcuma a des effets protecteurs sur la muqueuse gastrique et il peut détruire ou inhiber la bactérie Helicobacter pylori, responsable de la plupart des ulcères gastriques et duodénaux. D’un point de vue clinique, les études sont rares et leurs résultats encore peu concluants. Toutefois, dans l’une d’entre elles, réalisée sans placebo, le taux de guérison a été de 75 % avec des doses de 3 g de curcuma par jour durant 12 semaines.
Maladies inflammatoires chroniquesEn Inde et en Chine, on utilise le curcuma depuis très longtemps pour ses propriétés à contrer l’inflammation. Des essais in vitro et sur des animaux ont donné des résultats positifs pour le traitement de la colite ulcéreuse, de l’arthrite rhumatoïde et de la pancréatite. Chez l’humain, les données sont encore parcellaires...
ArthriteComparée à des anti-inflammatoires classiques, la curcumine (1 200 mg par jour) s’est montrée aussi efficace que la phénylbutazone dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde. Des doses de 2 g de curcuma par jour pendant 6 semaines ont produit des effets comparables à l’ibuprofène (800 mg par jour) sur des personnes souffrant d’arthrose. De bons résultats ont aussi été obtenus avec de la curcumine (200 mg par jour pendant 8 mois) couplée à de la phosphatidylcholine (Meriva®) afin d’améliorer son absorption par l’organisme.
Maladies inflammatoires des intestins
Un extrait normalisé de curcuma a été utilisé avec succès chez des personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable. Les 2 doses testées, équivalentes à 72 mg et 144 mg de curcumine par jour, ont permis de réduire les symptômes et d’améliorer le confort des malades.
Dans une autre étude avec des patients atteints de colite ulcéreuse, la curcumine à raison de 1 g 2 fois par jour, en plus du traitement habituel (sulfasalazine ou mézalamine), a limité le nombre de crises aiguës de la maladie pendant les 6 mois qu’a duré le traitement. Les manifestations cliniques ont également régressé. Ces résultats confirment ceux obtenus au cours d’un essai préliminaire qui avait également montré des effets de la curcumine sur la maladie de Crohn.
Il apparaît qu'une combinaison curcuma-traitement standard réduit significativement les symptômes et les marqueurs de l’inflammation (par exemple la protéine C-réactive).
Par ailleurs, le curcuma et la curcumine ont donné des résultats encourageants pour le traitement des d’oedèmes post-opératoires et de certaines inflammations de l’oeil.
Une étude randomisée indique qu’un rince-bouche à base de curcuma diminue la contamination bactérienne de manière aussi efficace que la chlorhexidine chez des sujets (N=100) ayant une inflammation de la gencive.
Diabète
Deux études ont rapporté un effet éventuel préventif du curcuma dans la survenue d’un diabète. Dans la première étude, les participants ont été répartis en deux groupes : le premier recevait un placebo alors que le second prenait trois capsules par jour de curcuma (750 mg) deux fois par jour pendant 9 mois. L’extrait de curcuma contient entre 75 et 85% de curcumoides. Après neuf mois de traitement, 16% des participants du groupe placebo ont développé un diabète, alors qu’aucun de ceux traités avec le curcuma n’a présenté cette pathologie. De plus, les individus traités avec le curcuma ont vu leur poids diminuer, ainsi que leur tour de taille et leur glycémie plasmatique à jeun.
Une seconde étude a évalué les effets du curcuma (22 mg trois fois par jour pendant 2 mois) chez des patients diabétiques avec une néphropathie (n=40), dont certains présentaient une insuffisance rénale à un stade très avancé. Comparés au groupe placebo, les patients traités présentaient une diminution de l’excrétion des protéines urinaires ainsi qu’une baisse des niveaux de IL-8 (une molécule reflétant une infection) et de TGF-β (un facteur de croissance anormalement exprimé dans le diabète avec néphropathie).
L'Organisation mondiale de la Santé reconnait l'efficacité des rhizomes du curcuma pour traiter la dyspepsie, c’est-à-dire des troubles digestifs comme les maux d’estomac, les nausées, la perte d'appétit ou les sensations de lourdeur.
Le curcuma est aussi utilisé pour améliorer les fonctions biliaires, qui sont souvent une des causes de la dyspepsie. Une préparation à base de chélidoine et de curcuma a été utilisée avec un certain succès sur des personnes souffrant de douleurs abdominales dans la région du foie. La faible qualité méthodologique de cet essai et le fait que la chélidoine est aussi une plante qui stimule la vésicule biliaire rendent ces résultats difficiles à interpréter.
Quand vous achetez un produit issu de l’agroalimentaire et que la liste des ingrédients mentionne le « E100 », cela signifie que le produit contient de la curcumine. Celle-ci est généralement utilisée pour sa coloration jaune.
UTILISATION EXTERNEAntibactérien et anti-inflammatoire, le curcuma peut être appliqué en cataplasme pour soigner des pathologies comme l'eczéma, le psoriasis ou les mycoses.
CONTRE-INDICATIONSLe curcuma est contre-indiqué en cas d'obstruction des voies biliaires, par des calculs par exemple.