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VIN

Avec ses effets vasodilatateurs, anti-agrégants et antioxydants, le vin a d’indéniables vertus pour la santé. A condition de le déguster à petites doses...

Si personne ne conteste les dégâts causés par l’alcoolisme, en revanche les bienfaits du vin font l’objet d’âpres débats depuis longtemps. Entre les partisans de l’abstinence et les amateurs passionnés, les scientifiques nous montrent grâce à leurs recherches que l’on peut, à doses raisonnables, concilier plaisir et santé.

Les Français ont moins de maladies coronariennes

Malgré une alimentation riche en graisses saturées, les Français ont moins de maladies coronariennes que leurs voisins des pays nordiques ou des Etats-Unis.

En effet, le vin n’a d’intérêt pour la santé que dans le cadre d’une alimentation d’inspiration méditerranéenne (riche en huiles d’olives et de colza, en fruits et légumes frais…). Et c’est ce mode de vie, pris dans son ensemble, qui réduit les effets négatifs des graisses saturées sur nos artères.

Son impact se vérifie en France, mais aussi en Italie, en Grèce et en Espagne. A l’inverse, la Belgique ou l’Irlande, dont les habitants boivent plutôt de la bière et se nourrissent différemment, enregistrent un nombre de maladies cardiovasculaires plus élevé que chez nous.

On retrouve d’ailleurs le même clivage nord-sud à l’intérieur de nos frontières. Ainsi, la mortalité due aux maladies coronariennes double entre Toulouse et Lille.

Le vin possède des vertus intéressantes

Les polyphénols du raisin et l’alcool issu de la fermentation confèrent au vin des vertus intéressantes, en particulier pour le système cardiovasculaire.

La combinaison des deux a des effets vasodilatateurs, anti-agrégants et antioxydants. Ces bienfaits ont même été observés, analyses sanguines à l’appui, chez des victimes d’infarctus buvant un verre de bourgogne rouge à chaque repas !

Parmi ces polyphénols, le resvératrol suscite un intérêt énorme.

Le resvératrol, un antibiotique naturel

En laboratoire, le resvératrol bloquerait la prolifération des cellules malignes dans certains cancers, chez la souris. Et, in vitro, il ralentirait la mort cellulaire dans les maladies neurodégénératives type Alzheimer.

Dans le vin, les teneurs en resvératrol, sorte d’antibiotique naturel de la vigne, varient selon le cépage et les agressions extérieures, comme les attaques de champignons.

C’est le vin rouge qui en contient le plus, car il fermente avec la peau du raisin, là où se concentre le resvératrol. En revanche, les blancs sont moins bien pourvus, car seul le jus fermente. Les rosés se situent entre les deux.

Ce qui est moins bon dans le vin

L’alcool consommé en excès peut mener à la dépendance (deux millions de personnes alcoolo-dépendantes en France) et il est impliqué dans 30 % des accidents mortels sur la route. De nombreuses études ont montré que, même en faible quantité, il augmente le risque de cancers (bouche, œsophage, foie…).

Un bémol pour le vin rouge : des travaux scientifiques associent une consommation modérée et régulière à une diminution du risque de mortalité par cancers.

Cela reste à confirmer, mais l’effet protecteur serait meilleur quand le vin est consommé au cours du repas (de type méditerranéen). Une chose est sûre, tous les alcools sont toxiques pour le fœtus. D’où la recommandation de ne pas boire pendant la grossesse.

Le dioxyde de soufre, un additif dangeureux

Le dioxyde de soufre (SO2), additif chimique qui aide à la conservation du vin, peut déclencher des manifestations d’intolérance (maux de tête, nez qui coule, démangeaisons…).  Ce n’est pas une vraie allergie, mais une réaction d’hypersensibilité. Elle peut être grave chez certains asthmatiques.

Dans un rapport récent, l’Agence nationale de sécurité sanitaire note que 3 % des adultes dépassent la dose journalière admissible de sulfites, probablement parce qu’ils boivent beaucoup de vin (à lui seul 70 % de nos apports en SO2).

Depuis 2005, toutes les bouteilles dont le taux de SO2 est supérieur à 10 milligrammes par litre doivent porter la mention : “contient des sulfites”. Pour des raisons de conservation, les niveaux sont plus élevés dans le vin blanc et dans le rosé que dans le rouge. La plupart des viticulteurs bio essaient de réduire au maximum l’utilisation de SO2.

Des pesticides dans le vin...

Les pesticides sont soupçonnés d’être toxiques pour la reproduction et le système nerveux, et cancérogènes. Ils sont souvent utilisés pour lutter contre les maladies de la vigne.

Les vignobles consomment 20 % des produits phytosanitaires, alors qu’ils ne représentent que 3 % de la surface agricole. Fatalement, on en retrouve la trace dans le vin.

Une enquête, menée en 2008 a montré des niveaux de contamination élevés dans les vins rouges conventionnels. Bonne nouvelle : la viticulture bio ne cesse de s’étendre.

Les surfaces cultivées sans pesticides de synthèse ont progressé de 28 % en 2010. Elles représentent près de 6 % du vignoble français.

Alors, le vin, bon ou pas ?

La balance bénéfice/risque penche en faveur du oui. Sans aller jusqu’à recommander de se mettre à la boisson, on peut dire qu’on tire le meilleur parti du vin lorsqu’il est rouge, si possible bio, et, surtout, consommé à doses raisonnables !

L’Organisation mondiale de la santé considère qu’au-delà de deux verres de 10 centilitres par jour pour une femme, trois verres pour un homme, les effets négatifs l’emportent.

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