La carnosine est un peptide résultant de la digestion des viandes. On la trouve particulièrement concentrée dans les tissus musculaires et cérébraux.
La carnosine est le plus souvent présente dans le muscle des mammifères et donc dans la viande.
On la trouve en grande quantité dans le fussier de cheval (616 mg/100g), dans la poitrine de dinde (538 mg/100g), dans la longe ou l’épaule de porc (466 mg/100g), dans la côte de boeuf (379 mg/100g), dans le poulet (290 mg/100g), dans la dinde (240 mg/100g).
Les produits de la mer en sont quasiment dépourvus : anguille (2 mg/100g) et homard (1 mg/100g).
La carnosine n’est présente qu’à l’état de traces dans les aliments d’origine végétale, ce qui limite fortement les apports des personnes végétariennes et plus encore vegans, qui risquent d’être plus sujets au manque de carnosine.
Son taux dans l’organisme décroit au fil du temps, de 63% entre l’âge de 10 ans et l’âge de 70 ans. Cette baisse est notamment responsable du relâchement cutané et de la fonte musculaire liés à l'âge.
La L-carnosine est un petit peptide, qui contient deux acides aminés : la bêta-alanine et la L-histidine. Naturellement présente dans l’organisme au niveau des muscles, du coeur et du cerveau, c’est elle qui protège les protéines cellulaires de la glycation car elle intervient au niveau des premières étapes de ce processus pour former des produits inoffensifs et rapidement éliminés. Elle réagit ainsi avec les sucres pour former de la carnosine glyquée qui elle, est non toxique pour l’organisme et qui peut être rapidement éliminée hors du corps.
La L-carnosine, en évitant la glycation de certaines protéines, est donc l’ange gardien de la santé et de la longévité cardio-vasculaire, musculaire, neurologique et oculaire. De plus, son excellent pouvoir antioxydant protège les membranes des cellules, comme peut le faire la vitamine E.
Seulement voilà, la concentration musculaire de L-carnosine baisse considérablement avec l’âge. Et c’est ce qui pourrait expliquer en partie la fonte musculaire associée au vieillissement. Ainsi, la réduction progressive de la teneur en carnosine dans l’organisme, associée à une alimentation moderne toujours plus riche en alime#nts à Index Glycémiques élevés, rend une supplémentation en L-carnosine souhaitable, voire indispensable.
L'une des principales raisons du vieillissement est la limite dite "limite de Hayflick", du nom du médecin Leonard Hayflick, qui l'a découverte en 1961, et qui se réfère au fait que la plupart de nos cellules ne peuvent se diviser qu'en nombre limité au cours de notre vie. Au jeune âge adulte, la moitié de ce nombre est déjà épuisé. Dans la seconde moitié de la vie, seulement 20-39% des divisions cellulaires possibles restent pour nos cellules. Lorsque les cellules arrêtent de se diviser, elles entrent dans l'état de "sénescence" - le précurseur immédiat de la mort. Les cellules "sénescentes" sont vivantes, mais elles ne peuvent plus se diviser; par conséquent, elles montrent tous les signes de vieillissement (par exemple, une peau ridée). L-Carnosine rajeunit les cellules vieillissantes. Leur durée de vie peut être prolongée jusqu'à 300%.
● Pour lutter contre le vieillissement global de l’organisme et la fonte musculaire, car elle prolonge la durée de vie des fibroblastes de la peau et revitalise les cellules avancées en sénescence qui ont une capacité de prolifération plus limitée avec l’âge;
● Pour empêcher les complications du diabète, principalement les complications micro-vasculaires : neuropathie, rétinopathie, néphropathie;
● Chez toutes les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, ou en prévention dans les familles à risque;
● Chez les personnes qui ont des antécédents familiaux de cataracte ou en cas de cataracte déclarée pour en limiter le développement;
● En cas d’insuffisance rénale;
● En cas de maladie d’Alzheimer déclarée car elle aurait une action sur les plaques bêta-amyloïdes;
● Et enfin comme puissant agent cicatrisant, très utile en cas de brûlures, d’ulcères gastriques et de suites d’interventions chirurgicales.
Une étude a donné raison à nos grand-mères qui préconisaient le bouillon de volaille pour guérir plus rapidement des virus hivernaux.
Ce breuvage on ne peut plus naturel, tirerait son efficacité de la carnosine qu’il contient en bonne quantité. Celle-ci agirait comme un anti-inflammatoire et boosterait le système immunitaire pour combattre la grippe, le rhume ou la rhino-pharyngite. Une petite cure de carnosine à la froide saison serait donc un très bon traitement préventif aux virus hivernaux et un bon remède s’ils ont déjà frappé !
Les doses et l'effet de la L-Carnosine varient d'une personne à l'autre. On peut conseiller 300 à 400 mg par prise, une à trois fois par jour soit entre 300 et 1200 mg quotidien pendant les repas. Et comme cette substance nutritionnelle est parfaitement atoxique, elle peut se recommander dès l’adolescence, chez les diabétiques de type I qui doivent impérativement prévenir les complications engendrées par cette maladie.
La Glycation est le troisième des mécanismes du vieillissement. Après le stress oxydatif et le déclin hormonal, une autre raison pour laquelle le corps vieillit est la « caramélisation » de ses protéines qui résulte de niveaux chroniquement élevés de la glycémie. En effet, quand le taux de sucre sanguin est continuellement élevé par rapport à la normale, les molécules de « sucres » vont réaliser des liaisons croisées avec les protéines, qui au passage perdront leur fonctionnalité. Et lorsque trop de protéines deviennent non fonctionnelles, le corps devient la cible des maladies dégénératives et vieillit prématurément. En fait, c’est exactement ce que l’on mesure quand on détermine la valeur de l’hémoglobine glyquée, l’Hba1c, chez le diabétique. Plus ce chiffre est élevé et plus il révèle que les glycémies ont été élevées au cours des 120 derniers jours. Seulement dans l’organisme, les dégâts du sucre ne s’arrêtent pas à cette protéine et s’étendent aux autres protéines et en particulier au niveau des immunoglobulines (défenses immunitaires), de l’albumine et de l’insuline. Et quand les protéines cessent de fonctionner, l’organisme vieillit prématurément.
Les protéines sont essentielles au bon fonctionnement de tout l’organisme, et leur dégradation, par le stress oxydatif (l’excès de radicaux libres) ou la glycation, engendre un vieillissement précoce de l’ensemble des organes. Ce vieillissement est par exemple directement visible sur la peau où les rides et la perte d’élasticité en sont les principaux signes apparents.
Mais à côté de ces signes perceptibles, de cette face visible de l’iceberg, se cache un vieillissement de l’ensemble de l’organisme car les muscles, les vaisseaux sanguins, les yeux, le cerveau et de nombreux autres organes sont touchés par cette glycation des protéines. Les protéines glyquées, appelées aussi produits de glycation avancée ou AGE (Advanced Glycosylation End products), perdent ainsi certaines de leurs propriétés et de leurs activités. Elles s’agrègent entre elles et empêchent la bonne perméabilité vasculaire, opacifient le cristallin de l’oeil et bloquent certaines transmissions de l’influx nerveux. En fait, la cascade de réactions est responsable des pathologies vasculaires des diabétiques et serait directement impliquée dans les cas d’insuffisance rénale.