Affections Biologie Diététique Fruits Légumes Plantes/Herbes Jardinage Recettes

Rechercher... ___ RETOUR

L'INSULINE

L'insuline est une hormone polypeptidique sécrétée par le pancréas, plus précisément par des cellules spécialisées situées dans les îlots de Langerhans. Elle agit comme une clé qui ouvre une porte permettant ainsi l'entrée du glucose (sucre) dans les cellules de l'organisme. Celles-ci utiliseront le glucose comme carburant ou le mettront en réserve pour une utilisation future.

En situation normale, lorsque le sucre pénètre dans le réseau sanguin depuis votre intestin, le pancréas sécrète de l'insuline dans le sang, et celle-ci se déplace vers trois sites principaux : les cellules adipeuses, les cellules musculaires et les neurones. Le premier travail de l'insuline est d'ouvrir la porte de ces cellules afin de permettre au glucose d'entrer.

Dans les cellules adipeuses, l'insuline s'attache au récepteur présent sur la membrane de la cellule et indique à celle-ci de transformer le sucre en graisse et de le stocker. Quand l'insuline a fait son travail, elle se sépare du récepteur et aucun autre sucre ne peut entrer dans la cellule.

 Dans les cellules des muscles, l'insuline ouvre l'accès de la cellule et fait entrer du glucose, lequel sera utilisé comme source d'énergie.

Les cellules nerveuses (neurones) ont également besoin d'insuline pour laisser passer le glucose à travers leur membrane. Le fait que les neurones aient besoin d'insuline pour obtenir du glucose est une découverte relativement récente et nous savons maintenant que la résistance à l'insuline peut aussi se dérouler dans le cerveau et les nerfs – ce que l'on appelle des diabètes de type 3.

Une fois que l'insuline s'est fixée sur les récepteurs appropriés et a délivré ses informations, les cellules adipeuses, musculaires et nerveuses informent l'hormone que le message a été reçu. L'hormone quitte alors le récepteur, le laissant prêt et disponible pour la prochaine hormone qui arrivera.

Chez les personnes non diabétiques, l'insuline est sécrétée de façon continue. L'organisme produit la quantité nécessaire d'insuline en fonction de ses besoins et des aliments consommés. Par exemple, après un repas ou une collation, le pancréas sécrète une quantité supplémentaire d'insuline, ce qui permet au glucose sanguin de rester dans les limites normales. L'insuline joue donc un rôle de régulateur en maintenant la glycémie à des valeurs normales.
Si le pancréas, pour une raison ou une autre, est incapable de fournir une quantité suffisante d'insuline ou que celle-ci n'arrive par à faire son travail, le diabète apparaît.

Structure de l'insuline

Elle est composée de deux chaînes peptidiques (A et B, respectivement de 21 et 30 acides aminés) reliées entre elles par deux ponts disulfures au niveau de résidus cystéines.


Fonction de l'insuline

Synthétisée par les cellules β des îlots de Langerhans dans le pancréas, l'insuline permet l'absorption du glucose par les cellules musculaires et les adipocytes, et sa conversion en glycogène ou en acides gras.C'est donc une hormone hypoglycémiante.

Son rôle est de maintenir constante la concentration du sang en glucose. Lorsque sa sécrétion est insuffisante, il y a apparition du diabète, c'est pourquoi les diabétiques reçoivent des injections régulières d'insuline.
Chez les personnes âgées, on enregistre une résistance à l'insuline. Leurs tissus en effet ne réagissent pas aussi bien à l'insuline qu'auparavant. Parmi les conséquences de cette résistance, on peut noter d'une part, l'augmentation du taux d'insuline dans le sang (ce qui peut paraître paradoxal mais reste parfaitement logique), et d'autre part, l'apparition de troubles du métabolisme, qui favorisent l'accumulation des graisses, qui à son tour, participe à la détérioration de la paroi des artères.

Le traitement de ce dysfonctionnement est un des sujets privilégiés de recherche contre les effets du vieillissement d'autant plus qu'il n'est actuellement que partiellement traité par voie médicamenteuse.

Les lieux de stockage du glucose sont les muscles, le tissu adipeux et le foie.
En cas d'abondance alimentaire, l'insuline stimule aussi la conversion des glucides en acides gras, en vue de leur stockage dans le tissu adipeux. Dans cette situation d'abondance alimentaire, après les repas, l'insuline bloque la production de glucose par le foie. Par la mise en stock du glucose alimentaire et l'arrêt de la production de glucose par le foie, la glycémie baisse.

À distance des repas, la baisse de la sécrétion de l'insuline permet la libération des stocks de glucose (glycogénolyse du foie) et la production de novo de glucose par le foie (néoglucogenèse). Cette production de novo de glucose par le foie ne peut se prolonger car elle utilise directement les muscles, plutôt que les réserves énergétiques quantitativement bien plus importantes du tissu adipeux.

Lors du jeûne prolongé (au-delà de quelques jours chez l'adulte, mais seulement quelques heures chez le nouveau-né et le nourrisson), la poursuite de la baisse de l'insuline permet la production des corps cétoniques, ce qui permet l'épargne musculaire, car les corps cétoniques sont dérivés des acides gras du tissu adipeux.
L'insuline a par ailleurs des effets importants sur le métabolisme des protéines, elle inhibe la dégradation des protéines et favorise la captation des acides aminés.
Enfin, elle inhibe la lipolyse et favorise la lipogenèse, c'est-à-dire la fabrication de triglycérides à partir d'acides gras.
En résumé, l'insuline est l'hormone qui permet le stockage de graisses.

Au-delà de son effet immédiat sur la régulation des flux de substrats, l'insuline a des effets à plus long terme sur la croissance ; c'est une hormone anabolisante.

L'insuline en tant que molécule de signalisation de la présence d'aliments dans le tube digestif peut être assimilée à une hormone de l'abondance, signalant le surplus énergétique permettant la croissance. L'insuline a des effets anabolisants directs, par son action sur les métabolismes des glucides, protéines et lipides, mais aussi indirects, par la régulation des protéines porteuses de l'IGF-1.

_ _

Affections Biologie Diététique Fruits Légumes Plantes/Herbes Jardinage Recettes

Rechercher... ___ RETOUR