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PROSTATE


Fréquente envie d'uriner obligeant à des réveils nocturnes, jet faible et difficulté à uriner ou, au contraire, mictions impérieuses... Après 50 ans, ces troubles concernent un homme sur deux et sont symptomatiques de l'hypertrophie de la prostate (ou adénome de la prostate, ou encore HBP), c'est-à-dire son agrandissement anormal. La prostate comprime alors la vessie et l'urètre, ce qui explique les gênes urinaires.
Pour éviter la chirurgie, les traitements classiques sont des inhibiteurs de la 5-alpha réductase (l'enzyme responsable de l'hypertrophie). Ces médicaments sont parfois contestés du fait de leurs effets secondaires (troubles sexuels, baisse de la libido, gynécomastie...). Aussi, pour accompagner des troubles bénins à leurs débuts, le recours aux plantes est une alternative intéressante. 

Les médicaments de phytothérapie

Les médicaments de phytothérapie contenant des extraits de plantes (prunier d'Afrique, palmier nain, pollen de seigle) peuvent contribuer à soulager les troubles modérés liés à l’hyperplasie de la prostate. Pendant de longues années, certains de ces médicaments étaient d’ailleurs les seuls traitements médicamenteux proposés aux patients. Bien que vendus sans ordonnance, ces médicaments doivent être pris uniquement lorsque le médecin a diagnostiqué une hyperplasie prostatique bénigne.

Extraits végétaux: Cernitol - Palmier de Floride Mylan - Permixon - Prodinan - Tadenan

Dans les pays du nord de l'Europe, la consommation journalière dans les habitudes alimentaires, de graines de courge, de graines de lin, de pollen, fait que les hommes sont moins touchés par des problèmes de prostate que dans le reste de l'Europe, et de fait beaucoup moins de gènes, de complications et nettement moins aussi d'opérations de la prostate.
En fait, nous pouvons nous rendre compte que nous alimenter différemment a donc une influence notable sur l'état de notre prostate, et de fait, pour améliorer celle-ci, une modifications de nos habitudes alimentaires est souhaitable. 
Au petit déjeuner, par exemple, nous pouvons prendre l'habitude de consommer, une à deux cuillères à soupe de pollen, une cuillère à soupe de graines de courge décortiquées, éventuellement des graines de lin, et deux à trois cuillères a café d'huile de germe de blé (naturellement riche en vitamine E).
Cette modification de notre alimentation va donc, à la fois permettre d'avoir une prostate équilibrée, d'une part, et de plus un regain d'énergie physique et un meilleur tonus sexuel, seront apportés,  par tous ces éléments nutritifs, ainsi qu'une meilleure qualité de peau (peau mieux hydratée).

Racines d'ortie

L'ortie dioïque ou grande ortie (Urtica dioica) est souvent citée pour ses vertus anti-inflammatoires et pour empêcher la croissance du tissu prostatique. Pour cette indication, c'est la racine qui est utilisée, surtout au début des troubles, car elle permettrait de ralentir l'évolution de l'adénome et de réduire la fréquence des mictions. 

Les racines d’ortie dioïque (Urtica dioica) contiennent des lignanes, aux propriétés similaires à celles des hormones féminines et qui pourraient expliquer leurs effets sur la prostate.

Recommandation: utiliser les racines d'ortie sous forme d'EPS (en pharmacie) à raison d'une cuillère à café de 5 ml le soir avant les repas dans un verre d'eau.
On peut aussi envisager de consommer les racines en décoction (une cuillère à café de racines sèches par tasse d'eau à faire bouillir durant 5 minutes puis laisser infuser 10 minutes, trois fois par jour).

Palmier nain et prunier d'Afrique

Fréquemment associé à l'ortie, le palmier nain ou palmier de Floride (Serenoa repens Small), anciennement dénommé Sabal serrulata, est l'autre plante associée à la prostate et aux troubles de la miction en phytothérapie. Ce sont les fruits de ce petit palmier des États-Unis qui sont utilisés et présentés sous forme de médicament.
L’EMA accorde le statut d’« usage médical bien établi dans le traitement symptomatique de l’HBP » uniquement aux extraits de palmier nain obtenus avec l’hexane comme solvant d’extraction.
De plus, elle n’accorde le statut d’« usage traditionnel pour soulager les symptômes du bas appareil urinaire liés à l’HBP » qu’aux extraits de palmier nain obtenus avec l’éthanol comme solvant d’extraction.
En France, des médicaments à base d'extraits de palmier nain sont disponibles pour cet usage, dont un seul utilise l’hexane pour extraire les principes actifs et aucun n’utilise l’éthanol...
Les personnes qui prennent des médicaments anticoagulants (fluidifiant le sang) ou des plantes ayant ce type d’effet (ail, ginseng, éleuthérocoque, ginkgo, kava, fève tonka, etc.) devraient s’abstenir de prendre des produits à base de palmier nain. Des accidents hémorragiques ont été observés.


Le prunier d’Afrique (Pygeum africanum) est un arbre dont l’écorce est utilisée pour produire des extraits standardisés contenant des stérols et du doconasol. Une analyse croisée de dix-huit essais cliniques pointe vers une certaine efficacité des extraits de prunier d’Afrique dans le traitement de l’HBP, mais moindre que celle des extraits de palmier nain.

L'épilobe

Cette belle fleur rose fréquente dans les Alpes paraît prometteuse pour traiter l'hypertrophie de la prostate. Dans des vallées retranchées d'Autriche, on la consommait en tisane, comme substitut de thé, et les interventions chirurgicales de la prostate y étaient bien moins importantes qu'ailleurs...
Les principes actifs de la plante sont essentiellement présents dans les tanins, qui sont solubles dans l'eau. D'où son efficacité sous forme de tisane (par exemple 20 jours par mois). Il existe plusieurs variétés d'épilobes, et celles recommandées sont les épilobes à petites fleurs (Epilobium parviflorum Schreb), car elles contiennent autant de principes actifs, mais moins de tanins, qui pourraient à la longue être irritants pour l'estomac. 

Graines de courge ou de citrouille

Enfin, les graines de courge ou de citrouille sont également fréquemment citées pour diminuer les symptômes de l'adénome bénin de la prostate et sont très connues des Allemands pour cette propriété. On les trouve facilement dans tous les commerces, et si leurs vertus sur la prostate ne sont pas complètement établies, leur richesse en nutriments en fait un aliment santé intéressant à consommer quotidiennement.

Les conseils de l'herboriste

LES TISANES COMPOSÉES :

LES TISANES UNITAIRES :

LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES EN GÉLULES SIMPLES :

LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES COMPOSES :

Comment faire pour diminuer le volume de la prostate ?

Voici 5 conseils simples à suivre pour réduire la gêne ou éviter qu'elle s'aggrave :
  1. Mangez moins le soir. Les repas riches en calories activent le système nerveux sympathique et aggravent les symptômes.
  2. Mangez moins de produits sucrés et de céréales raffinées. Ce sont les aliments qui stimulent le plus le système nerveux sympathique, à l’origine de symptômes exacerbés
  3. Maigrissez et faites de l'exercice. Le surpoids, l’obésité, augmentent le risque d’hypertrophie de la prostate. Le simple fait de marcher chaque jour diminue ces risques de 20%.
  4. Buvez plusieurs tasses de thé vert chaque jour. Le thé vert renferme des catéchines qui inhibent l’enzyme (5-alpha-réductase) responsable de la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone, un facteur de risque d’hypertrophie bénigne de la prostate. Les catéchines freinent aussi la transformation excessive de testostérone en estrogène, autre facteur de risque.
  5. Buvez un peu de vin rouge chaque jour. Eviter les alcools forts, mais buvez un à 2 verres de vin rouge par jour; il contient des flavonoïdes qui freinent la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone.

Les alphabloquants

Les médicaments alphabloquants (alfuzosine, doxazosine, tamsulosine, térazosine...) sont utilisés pour détendre les muscles de la vessie, de l'urètre et de la prostate et faciliter le passage de l'urine. Leur effet est rapide. L’effet indésirable le plus fréquent est l'hypotension orthostatique. Le risque est surtout important les premiers jours de traitement, le temps que l’organisme s’adapte au médicament. Des troubles de l'éjaculation, dont l'absence d’émission de sperme (anéjaculation), peuvent survenir chez les patients traités par tamsulosine ou par silodosine. D'autres effets indésirables rares sont rapportés : vertiges, nausées.

Les inhibiteurs de la 5-alpha réductase

En cas d’échec du traitement par alphabloquant ou par la phytothérapie, le médecin peut prescrire du dutastéride ou du finastéride, deux substances qui appartiennent à la famille des inhibiteurs de la 5-alpha réductase. Ces médicaments visent à freiner l'augmentation de la taille de la prostate, en bloquant l'action de la testostérone. Leur effet est similaire à celui des alphabloquants, mais l’amélioration des symptômes est plus lente à apparaître. Ils peuvent être utilisés seuls ou en association avec un alphabloquant.

Leurs principaux effets indésirables sont des troubles sexuels : baisse de la libido, troubles de l’érection et troubles de l’éjaculation. Dans de rares cas, ces troubles peuvent persister à l’arrêt du traitement.
Une augmentation du risque de cancer du sein a été évoquée.
De plus, l’Agence du médicament a rapporté des cas de dépressions et plus rarement d’idées suicidaires chez des patients traités par finastéride.

Les traitements chirurgicaux de l’adénome de la prostate

Différentes techniques chirurgicales peuvent être utilisées.

La résection transurétrale de la prostate

C’est la technique d’opération chirurgicale la plus couramment utilisée. Un tube équipé d'une caméra et d'un scalpel est inséré dans l'urètre par le pénis et une partie de la prostate est enlevée pour libérer le passage de l'urine. Chez 75 % des hommes opérés, l'éjaculation se fait de façon rétrograde dans la vessie et reste donc invisible, créant une sensation inhabituelle.

L'incision cervico-prostatique

Elle consiste à pratiquer une petite incision de la prostate par voie endoscopique pour élargir le col vésical. Les effets secondaires peuvent être une éjaculation rétrograde (dans environ 25 % des cas) et une incontinence urinaire (dans environ 1 % des cas).

L'ablation chirurgicale de l'adénome (adénomectomie)

Elle est une alternative à la résection transurétrale lorsque la prostate est volumineuse. Les effets secondaires peuvent être une éjaculation rétrograde dans environ 75 % des cas et une incontinence urinaire dans environ 1 % des cas.

La pose de prothèses (stents)

La pose de stents s'effectue dans le canal par lequel s'écoule l'urine (l'urètre). Elle peut être proposée pour faciliter l'écoulement de l'urine aux personnes qui ne sont pas opérables.

La thermothérapie par radiofréquence

Ce traitement qui consiste à chauffer la prostate à l'aide de radiofréquences permet de diminuer le volume de la prostate et d'améliorer la vidange de la vessie. L'intervention est réalisée le plus souvent sous anesthésie locale.

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